Compte-rendu de l’Assemblée Générale du Syndicat des Osiériculteurs Français
du 9 Novembre 2019, à 9h00 au sein du Lycée Agricole de FR-52500 Fayl-Billot
L’assemblée générale du Syndicat des Osiériculteurs Français s'est tenue à Fayl-Billot le 9 Novembre 2019 dans la salle de réunion du Lycée Agricole et a commencé à 9h00
Le président ainsi que Mme Moilleron remercient les participants d'être présents et le président remercie l’Ecole pour son accueil.
Patrick Boyer annonce la démission de Samuel Roche pour raisons personnelles
Les présents :
M. Boyer Patrick, Président du Syndicat des Osiériculteurs Français et Osiériculteur Vannier « L’osier de Gué Droit » FR-37190 Saché
Mme Moilleron Josiane, Directrice du CFPPA/Ecole Nationale d’Osiériculture et de Vannerie et représentante de l’EPLEFPA, Secrétaire du Syndicat des Osiériculteurs Français
Mme Coulbeaut Jeanne, Osiéricultrice FR-02360 Brunehamel « osier de Thiérache » et son père
Mme Hefti-Boyer Séverine, Osiéricultrice Vannière « L’osier de Gué Droit » FR-37190 Saché et Secrétaire ajointe du Syndicat des Osiériculteurs Français
M. Hefti Jean-Loup, Osiériculteur retraité FR-37190 Villaines Les Rochers et Trésorier du Syndicat des Osiériculteurs Français
M. Eveillard Pierre, Osiériculteur vannier FR-52500 Fayl-Billot
M. Colin Régis, Osiériculteur vannier FR- 88170 DOMBROT SUR VAIR
M. Jacquet Régis, formateur CFPPA et salarié de l’exploitation du lycée horticole de Fayl-Billot
M. Hardouin Jean-Pierre Osiériculteur Vannier retraité en Touraine « Vannerie de Touraine » et Président honoraire du Syndicat des Osiériculteurs français
M. Guelaud Francis, salarié de l’exploitation du Lycée de Fayl-Billot
Mme. Ricard Agnès, stagiaire BPREA au CFPPA de Fayl-Billot
Mme Berthet Christine, stagiaire CAP vannerie au CFPPA de Fayl-Billot
M. Joffrain William, Président du Comité de Développement et de Promotion de la Vannerie FR-52500 Fayl-Billot
M. Devos Bart, Vice-président du Syndicat des Osiériculteurs Français et Osiériculteur « Devos Salix » BE-9160 EKSAARDE
M. Devos Manu, osiériculteur « Devos Salix » BE-9160 EKSAARDE
M. Wittig Daniel, ancien élève de l’Ecole de Vannerie de Fayl-Billot, retraité, passionné par l’osier et la vannerie
Mme Goulard Amélie, directrice de l’exploitation agricole et osiéricole du Lycée de FR-52500 Fayl-Billot
Mme Bernhard Sarah, formatrice au CFPPA Fayl-Billot
Les excusés :
M. Devos Fernand, Osiériculteur retraité en Belgique et membre du Syndicat des Osiériculteurs
Mme & M. Bosquet Françoise, Osiériculteurs « Van d’Ouest » BE-6760 Virton
M. Hommel Luc, osiériculteur « l’Osier du Rhin » FR- 67760 GAMBSHEIM
M. Puybonnieux Emmanuel, osiériculteur vannier FR-87700 Aixe-Sur-Vienne
Ordre du Jour de cette assemblée :
- Lecture du procès-verbal de la dernière assemblée générale du 11 Novembre 2018
- Situation financière
- Montant des cotisations et le point sur les adhésions
- Election du conseil d’administration et du bureau
- Etat et actualité du Marché de l’osier
- Informations
- Questions diverses
- Lecture du procès-verbal
Le procès-verbal de la dernière assemblée générale est lu par Séverine Hefti-Boyer est approuvé à l’unanimité.
-Situation financière : Cf. Compte rendu financier 2018/2019 présenté par Régis Colin
Le Solde des comptes était de 2064,12€ en 2018
+ 10 cotisations à 30€ = 300€
4 cotisations par chèque
2 cotisations en espèces
4 virements
14,40€ de dépenses site internet
Nouveau solde créditeur de 2349,72€ voté à l’unanimité
-Montant des cotisations et le point sur les adhésions
Pas de projets en vue, les cotisations 2019/2020 sont maintenues à 30 €
-Election du conseil d’administration :
Conseil d’administration composé de 6 membres :
-Bart Devos
-Séverine Hefti-Boyer
-EPLEFPA de Fayl-Billot (représenté par Josiane Moilleron)
-Patrick Boyer
-Jean-Loup Hefti
-Samuel Roche démissionnaire
1er tiers
EPLEFPA et Régis Colin candidats et élus à l’unanimité
2ème tiers (élections 2021)
Hefti-Boyer Séverine
Devos Bart
3ème tiers (élections 2022)
Boyer Patrick
Jean-Loup Hefti
-Election du bureau :
Président : Patrick BOYER
Vice-Président : Bart Devos
Secrétaire : EPLEFPA de Fayl-Billot
Secrétaire adjointe : Séverine Hefti-Boyer
Trésorier : Jean-Loup Hefti
Trésorier adjoint : Régis Colin
Tous réélus à l’unanimité
- État du marché
Devos Salix en Belgique : 15ha
Pas trop d’attaque d’insectes sur le Triandra.
Bart est plutôt content de la sécheresse parce que l’osier est petit cette année, il culmine à 2,50m.
Plus de stock en grandes tailles, elles sont vendues en vert.
Plus de stock en osier brut.
En osier blanc il reste un peu de tout.
Bart précise qu’il n’a pas rencontré de soucis avec les températures.
Il a essayé d’éliminer le liseron avec un stylo réservoir imbibé de GARLON (substances actives Aminopyralid +Triclopyr) et ça fonctionne.
Département 02 :
Il y a eu de l’eau au printemps donc pas de sécheresse.
Jeanne Coulbeaut, estime un bon rendement pour cette année.
Le daphnoïdès mesure 2,50m.
Elle a pu observer un peu de rouille sur le Purpurea helix.
Jeanne utilise une bineuse, dès l’apparition des premières feuilles, ce qui permet de casser la mousse.
Elle réalise jusqu’à 5 passages dans la parcelle.
Département 52 :
L’exploitation du Lycée Agricole comprend 3ha + 1ha de perchette
La récolte passée avait 30% de perte avec la grêle. Il ne reste plus de petites tailles en blanc et en brut. Il reste un peu de stock dans les dimensions supérieures à 1,80m.
Le lycée a tenté le binage avec une bineuse à pommes de terre, mais malheureusement un peu tardivement. Il reste des ronces.
Les parcelles grêlées ont été broyées sur pieds et la sécheresse avec 3 à 4 mois sans eau, font qu’il y a une majorité de petites tailles dans les parcelles qui ne dépassent 1,40m à 1,60m.
Certaines parcelles ne seront même pas récoltées.
Seul le Purpurea mesure plus de 2m.
Un apport en engrais a été réalisé avant le binage, sur toutes les parcelles mais elles ont peu poussé.
Il n’y a pas eu de traitement phytosanitaire durant la pousse.
Une attaque de chrysomèles mais qui n’a pas été gênante.
Département 88 : 0,50 ha
La récolte de l’année passée était très et trop grande et les brins trop gros, c’était trop humide.
Régis Colin a coupé sa parcelle le 20 mai afin d’obtenir des tailles vannières.
Il s’agit de Purpurea helix et daphnoïdes âgés de 7ans.
Le purpruea daphnoïdès mesure ainsi 1,80m à 2m.
Régis pense qu’il récoltera le Bourdiala pour une dernière fois. Cet osier subit une baisse de production et des déformations.
Dans les Vosges il est tombé 45mm en août dernier.
Département 37 :
L’osier de Gué Droit produit essentiellement du triandra « Noir de Villaines ».
A partir de mi-juin, il n’est plus tombé d’eau, et les parcelles sablonneuses ont beaucoup souffert de la sécheresse. Des souches sont mortes sur pied. Par contre ça s’est très bien passé sur les sols argilo limoneux.
Il n’y a pas eu d’attaques d’insectes cette année, par contre des acariens sous les feuilles. Patrick a positionné 2 acaricides pour un résultat moyen. Heureusement l’osier a tout de même continué à pousser. L’osier est tout de même plus petit que d’habitude ce qui engendre une baisse de rendement.
Pour les parcelles à proximité de l’Indre aucun souci.
Patrick commence le binage dès le mois de février, il a réalisé 4 passages, malheureusement la sécheresse a empêché un 5ème passage.
Les 50 ares prévus à la plantation en 2019, n’ont pas été plantés. Séverine et Patrick prévoient de planter 70 ares. La planteuse de fabrication maison, permet de planter des boutures de 30cm et bien droites.
Plus de stock d’osier blanc et brut.
La boutique en ligne proposera bien de l’osier frais.
Le groupement des osiériculteurs de Touraine a réalisé une étude sur les traits horizontaux. Il s’agit d’une bactérie, le Xanthomonas arboricola. Peut-être est-il vectorisé par des insectes ?
Patrick a positionné du cuivre qui est un anti bactérien, afin de tenter de réduire le phénomène.
-Questions diverses :
M. Colin d’Oseraies de France en Haute Marne, se plaint de dégâts de gibiers sur le Viminalis. Il semblerait que la fédération de chasse ne veut pas indemniser.
En Touraine, il est accordé avec la fédération de chasse une indemnité de 2,45€ du kg.
La fédération fournit du matériel de protection, clôtures, répulsif.
Un IME à Puellemontier (52) a pu entourer 70 ares de clôture fournie par les chasseurs.
Jean-Pierre Hardouin explique que des factures importantes d’entreprises du paysage sont réglées selon la modalité fiscale de l’auto liquidation.
Le mécanisme d'autoliquidation de TVA consiste à inverser le redevable de la TVA. Ce mécanisme a été mis en place pour réglementer le cadre juridique de la TVA dans le cadre d'opérations réalisées par des prestataires ou des vendeurs établis hors du territoire français.
L'auto-liquidation de TVA consiste à faire payer une TVA directement au client acheteur d'un produit ou d'une prestation. La TVA n'est ainsi pas collectée par les vendeurs ou les prestataires de services mais reversée directement par leurs clients au Trésor Public.
Séverine Boyer dit que cela existe depuis 4 à 5ans et lors de la rédaction du contrat de sous-traitance, il faut stipuler cette modalité fiscale.
Samuel Roche a arrêté son exploitation, mais Samuel JEAN est susceptible de reprendre les parcelles. Ce dernier est engagé dans l’armée pour 3 ans. L’école de Vannerie va l’accompagner, toutes ses parcelles vont être récoltées. Il a déjà 2ha en Meurthe et Moselle. Il souhaite obtenir la DJA. Il cultive de la Sainte Reine, du rouge Belge, Purpurea, Alba et Viminalis.
1 Ha de Sainte Reine et 1 Ha de Fragilis rouge Belge, il aura une belle récolte.
Luc Hommel a planté 45 ares, il prévoit 3 ha en polyculture…
Timothé Cousin dans le Lot et Garonne a planté 1000m² de l’osier en 2017, il a également 1ha de verger et artichauts.
Jean-Luc Guichard dans le 71, ne cède plus son exploitation. Il sera à la retraite en automne 2020, il a mis son exploitation au nom de sa femme. Il ne décortique plus, il vend tout en vert. La vente de son exploitation ne serait que 3 à 4 ans, elle comprend 3 à 4ha.
L’Oseraie de l’Ile suite à un contrôle MSA prévention avec une commission sécurité a arrêté la production d’osier pour la commercialisation. Karen et Corentin étaient obligés de mettre leur exploitation aux normes de sécurité pour continuer à avoir des employés.
Ils ont décidé de garder 40 ares pour leur production personnelle.
François Desplanches et Vincent Castaneira reprendront une partie de la production plus un paysan boulanger pour le reste des surfaces agricoles.
L’Oseraie de l’Ile répondait aux marchés de l’attache de vigne et des éclisses pour la tonnellerie, avec 3 à 4 ha d’Alba.
Patrick informe que Luc Hommel recherche des courroies plates pour éclisseuse.
Il souhaiterait mutualiser l’investissement dans une décortiqueuse de type polonaise
Wikoma ne propose malheureusement plus de ce type de machines.
Amélie explique que lors de son voyage en Pologne, elle a pu voir une machine à récolter qui bottelle. Si la France en commandait plusieurs, Wikoma pourrait relancer la fabrication pour environ 20 000€.
Alors que les machines Bailly sont à 23000€ (BAILLY CONSTRUCTEUR,1 Chemin de la Borde,45730 Saint-Benoir-Sur-Loire, France).
Dans le 52 : Ressorts de Haute Marne
Dans le 37 : Comptoir Général du Ressort
Le CDPV propose un forum pour mettre en relation les cessations de matériels
Daniel Wittig pense que le Bourdiala « a perdu de son vernis », il pense que c’est un clone qui n’a pas encore identifié. Serge Mazeaud pense que c’est un croisement entre un Triandra et une autre variété. Alors que François Desplanches qui a cet osier pense que c’est un croisement entre un Viminalis et un autre.
Le Bourdiala vient de Dordogne.
Daniel demande quelle est le type de fleur ?
Il pense qu’il s’agit d’un purpurea daphnoïdes car il a les mêmes fleurs femelles.
Patrick émet l’hypothèse que les problèmes sur le Bourdiala soient dus à une forte pousse avec une terre trop riche.
Daniel demande comment les osiériculteurs vont palier le dérèglement climatique ?
Patrick et Séverine, plantent leurs parcelles à différents endroits, avec différentes altitudes.
Jeanne équilibre en agro foresterie en intégrant des cordons de haies qui permettent de faire un microcosme.
En Touraine, il y a des essais avec des huiles essentielles.
Patrick pense que le travail du sol est important.
William Joffrain du CDPV, demande quels sont les projets de développement de l’osiériculture ?
Est-il possible de recenser les surfaces en osier à l’échelle nationale et ainsi connaitre les manques ?
Quelle est la quantité produite ? Combien d’osier est importé ? et combien est exporté ?
Patrick explique qu’au sein de l’espace Schengen on ne peut plus quantifier les échanges, puisqu’il n’y a plus de frontières. Auparavant la douane donnait chaque année les quantités d’osier importées et exportées en France.
William demande quelles sont les aides possibles à l’installation ?
Patrick répond que la fiscalité est la meilleure aide.
William explique que les freins sont la mécanisation et le foncier.
Patrick pense que la mutualisation du matériel comme les CUMA sont un bon moyen pour être mécanisé.
Il manque de l’osier blanc sur le marché.
Séverine pense que c’est aussi de la faute de la transmission du savoir aux amateurs puisque les savoirs sont transmis dans les dimensions utilisées par les professionnels entre le 1m et le 1,60m. Alors que les professionnels pourraient trouver des articles à transmettre avec des dimensions qu’ils n’utilisent pas.
Jean-Loup rappelle qu’il faut payer les cotisations.
Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée à 12h00.
Le Président, Patrick Boyer