Compte-rendu de l’Assemblée Générale
du Syndicat des Osiériculteurs Français
du 11 Novembre 2017, à 10h30 au sein de
l’exploitation de l’Ecole FR-52500 Fayl-Billot.
Les présents :
M. Boyer Patrick, Président du Syndicat des Osiériculteurs Français et Osiériculteur Vannier « L’osier de Gué Droit » FR-37190 Saché
M. Devos Bart, Vice-président du Syndicat des Osiériculteurs Français et Osiériculteur « Devos Salix » BE-9160 EKSAARDE
Mme Moilleron Josiane, Directrice de l’Ecole Nationale d’Osiériculture et de Vannerie et représentante de l’ EPLEFPA, Secrétaire du Syndicat des Osiériculteurs Français
Mme Coulbeaut Jeanne, Osiériculrice FR-02360 Brunehamel et son papa
Mme Hefti-Boyer Séverine, Osiéricultrice Vannière « L’osier de Gué Droit » FR-37190 Saché et Secrétaire ajointe du Syndicat des Osiériculteurs Français
M. Hefti Jean-Loup, Osiériculteur retraité FR-37190 Villaines Les Rochers et Trésorier du Syndicat des Osiériculteurs Français
M. Eveillard Pierre, Osiériculteur vannier FR-52500 Fayl-Billot
M. Colin Régis, Osiériculteur vannier FR- 88170 DOMBROT SUR VAIR
Mme Goulard Amélie, directrice de l’exploitation agricole au Lycée de FR-52500 Fayl-Billot
M. Jacquet Régis, professeur d’osiériculture au Lycée de FR-52500 Fayl-Billot
M. Roché Samuel, Osiériculteur FR-70120 La Quarte
M. Joffrain William, Président du CDPV FR-52500 Fayl-Billot
Mme Vermot Camille, chargée de mission du CDPV FR-52500 Fay-Billot
Mme & M. Bosquet Françoise, Osiériculteurs « Van d’Ouest » BE-6760 Virton
M. JAQUET Regis, formateur CFPPA, salarier de l’exploitation du lycée
Les excusés :
M. Hardouin Jean-Pierre Osiériculteur Vannier retraité en Touraine « Vannerie de Touraine » et Président honoraire du Syndicat des Osiériculteurs français
M. Wittig Daniel, ancien élève de l’Ecole de Vannerie de Fayl-Billot, retraité, passionné par l’osier et la vannerie
M. Devos Fernand, Osiériculteur retraité en Belgique et membre du Syndicat des Osiériculteurs
Ordre du Jour de cette assemblée :
-Lecture du procès-verbal de la dernière assemblée générale du 5 Novembre 2016
-Election du conseil d’administration et du bureau
-Situation financière
-Montant des cotisations et le point sur les adhésions
-Etat et actualité du Marché de l’osier
-Informations
-Questions divers
- Lecture du procès-verbal
Le procès-verbal de la dernière assemblée générale lu par Séverine Hefti-Boyer est approuvé à l’unanimité
-Election du conseil d’administration :
Conseil d’administration composé de 6 membres :
-Bart Devos
-Séverine Hefti-Boyer
-EPLEFPA de Fayl-Billot (représenté par Josiane Moilleron)
-Patrick Boyer
-Jean-Loup Hefti
-Samuel Roché
1er tiers sortant (élections 2019)
Patrick Boyer
Jean-Loup Hefti
2ème tiers
EPLEFPA & Samuel Roché souhaitent se représenter. Ils sont élus à l’unanimité
3ème tiers (élections 2018)
Séverine Hefti-Boyer
Bart Devos
-Election du bureau :
Président : Patrick BOYER
Vice-Président : Bart Devos
Secrétaire : EPLEFPA deFayl-Billot
Secrétaire adjointe : Séverine Hefti-Boyer
Trésorier : Jean-Loup Hefti
Tous réélus à l’unanimité
-Situation financière :
Le Solde des comptes était de 1388,52€ en 2016
+ 4 cotisations à 30€ = 120€
Les cotisations tardives apparaitront lors du compte rendu de l’année prochaine.
Nouveau solde créditeur de 1508,52€ voté à l’unanimité
Cf. Compte rendu financier 2016/2017 présenté par le trésorier
-Montant des cotisations et le point sur les adhésions
Pas de projets en vue, les cotisations 2017/2018 sont maintenues à 30 €
Sur le site internet il y a une partie adhérant qui est mise à jour régulièrement avec les comptes rendus d’Assemblée Générale, la mise en ligne des tarifs et un espace blog pour tous les adhérents.
Il existe une page Facebook
Afin de ne pas se limiter au site internet, il serait intéressant de réaliser un document PDF pour avec la liste des adhérents que chacun pourrait transmettre soit par mail ou bien imprimer si besoin.
Pour répondre à cette idée d’édition d’une plaquette, de dépliants et de documents publicitaires ainsi que l’agrémentation du site internet il est demandé aux membres de transmettre des photos et des textes de présentation de leurs exploitations.
- État du marché
Devos Salix en Belgique :
Pas de grêle cette année.
Devos Salix a utilisé un désherbant contre les chardons qui a grillé les têtes de l’osier de plus de 1,60m de longueur donc l’osier supérieur à 1,60m sera branchu
Par contre les Purpurea inférieurs à 1,60m seront de première qualité.
1,5ha soit 10% de la production est préservé en « noir de Villaines »
Plus de stock en osier inférieur à 1,60m
Du stock en 2,25m et plus en brut
Van d’Ouest Belgique :
A pour but de planter 80 ares au printemps 2018 sur une ancienne peupleraie.
Un semis de moutarde comme engrais vert a été réalisé en 2017 sur le terrain pour sa préparation.
Probablement que les feuilles de peuplier ont apporté beaucoup d’humus, l’osier poussera certainement fort, et permettra une bonne installation du système racinaire. Par contre, il faut être vigilant puisque les peupliers ont les mêmes les maladies et ravageurs que l’osier.
Van d’Ouest a planté 4 ares il y a 8 ans pour essayer plusieurs variétés (Rouge Belge, Purpurea daphnoïdès, et Alba)
Souhaite produire en bio.
Département 02 :
Jeanne Coulbeaut cultive avec le Label AB eco cert Tout en brut
L’osier est grand, beau et en grande quantité c’est une belle récolte en perspective. La production de Pupurea helix et rouge belge cette année n’a pas trop d’attaque d’insectes. Sauf la Phyllodecta vulgatissima ou chrysomèle versicolore qui a pu être traitée avec un produit acheté à base de purin de presle et fougère.
Les moutons sont restés dans l’oseraie autant que possible.
Pas de rouille sur le Purpurea helix, et moins de fourchu cette année.
Pas de stock
M. Joffrain demande « quelle est la plus-value sur le bio ? »
Mme Coulbeaut répond qu’il n’y en a pas, puisque le marché n’y est pas, c’est un mythe. Il est difficile de communiquer et valoriser l’osier bio puisque ce n’est pas un produit alimentaire.
Une discussion se fait sur l’osier bio.
« Comment communiquer ? » « Pourrait-il y avoir une organisation de la filière ? »
M. Joffrain encourage à valoriser la production bio.
M. Roche affirme « on est tous prêts à faire du bio, mais beaucoup d’inconnu concernant les produits de substitutions pour parer aux problèmes sanitaires nous en empêche aujourd’hui. »
Personne, ne souhaite fabriquer ses propres produits. Chacun aimerait pouvoir ne plus utiliser de produits conventionnels et améliorer sa santé.
Département 88 :
Régis Colin parle de sa propre expérience : Pour la préparation de sa plantation, il y a quelques années, il a laissé un couvert tout l’été pour laisser germer et faire un faux semis. Tout en travaillant le sol au canadien 5 à 6 fois durant l’été 1 an avant sa plantation.
Pour cette année, pas de gel de printemps et assez d’eau l’été. Ce sera un bon osier
Département 52 :
Sur l’exploitation du Lycée, 2ha dont 40 ares en bio non valorisé, vendu comme du conventionnel.
La sécheresse a empêché l’osier de se développer.
Des attaques d’insectes (Cécidomyie sur le rouge belge), un osier stressé puis la maladie de la tache noire sur les feuilles a donné un osier de très petites tailles, pattu et une faible production cette année.
Une parcelle en location à Vicq, de 80 ares donnera un bel osier malgré une attaque de cécidomyie traité au Décis.
Les stocks sont très bas
Pierre Eveillard a de l’osier pattu et petit qui a souffert de la sècheresse. Le Triandra a été arraché parce qu’il ne donnait rien.
Département 70 :
Samuel Roche cultive 2ha en Haute-Marne et 1ha en Haute-Saône
Une très belle année, un seul insecticide réalisé au bon moment par un agriculteur équipé d’un enjambeur et guidé par GPS d’où des problèmes d’écartements.
Reste que du 2,20m en blanc et de l’osier brut qui est trié tout au long de l’année.
Département 37 :
Du gel de printemps sur les osiers précoces destinés à faire du brut. Des parcelles ont été coupées pour parer à cette problématique.
D’autres parcelles n’ont pas été coupées qui sont bien reparties.
Pas de dégâts sur les noirs car pas encore poussés
C’était une année très sèche mais avec un peu d’eau régulièrement qui a donné une bonne croissance.
L’Osier de Gué Droit a bien surveillé la Cécidomyie et la rouille pendant le développement de l’oseraie et a réussi à limiter les dégâts. Des attaques d’acariens (feuilles jaunes, moins vertes que d’habitude avec le bord des feuilles roulé qui se recroquevillent avec un phénomène de toile d’araignées) fait que l’osier est plus petit. Un traitement acaricide a paré aux problématiques.
C’est une belle récolte à venir.
Pas de stock de petites tailles, elles partent tout de suite. Un peu d’osier blanc supérieur à 2m.
L’osier de Gué droit n’utilise plus de désherbants depuis 2 ans et travaille le sol. L’entretien des parcelles se fait par un binage mécanique et manuel.
Le binage mécanique s’opère avec une bineuse à maïs au printemps sur 2-3cm jusqu’à que l’osier atteigne 80cm puis le robot autonome OZ de chez Naïo Technologie prend le relais pour les entre rangs. Les rangs sont toujours désherbés manuellement.
Oz est un Robot à 4 roues motrices, petit d’environ 150kg équipé de patte d’oies. L’autonomie du robot dépend des batteries passent de 3-4h à 7-10h (au lithium). C’est un investissement important (25000€). L’osier de Gué Droit a été aidé à hauteur de 35%. Une rentabilité dès 4 à 5 ans d’utilisation est annoncée par les maraichers.
M. Joffrain demande s’il est envisageable de s’associer à plusieurs osiériculteurs pour en acheter un ?
M. Boyer pense qu’il risque d’y avoir des problèmes d’organisation, généralement tout le monde en à besoin en même temps donc ce serait difficilement envisageable. De plus, le robot est prévu pour l’entretien d’une surface de 3ha maximum et ne peut être utilisé que lorsque le terrain est praticable. Pas sec et pas détrempé, donc avec de très petites fenêtres d’utilisation.
Quel est l’avantage par rapport à la tonte ? Il n’y a pas de concurrence et un gain de temps pour le tri de l’osier.
Attention le robot est déconseillé sur des sols lourds.
Le robot sera inauguré au printemps au sein de l’exploitation de l’osier de gué droit, les membres du syndicat seront conviés.
-Informations :
De moins en moins de producteurs dans le département d’Indre et Loire, beaucoup de départs en retraite et pas beaucoup de reprises d’exploitation.
La coopérative de Villaines les Rochers a des problèmes d’approvisionnement. Elle doit importer d’Espagne, Pologne et Belgique de 1m jusqu’à 2,20m. Elle a besoin de 1,20m ; 1,40m et 1,60m et du 0,80m pour les travaux Hermès.
Une marque Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine vient d’être attribuée à plusieurs entreprises de vannerie et osiéricole dans le secteur du ridellois et de l’Anjou. Tous les articles marqués doivent être réalisés avec une matière première produite localement. Mais comme il n’y a pas de traçabilité sur l’osier, il n’y a donc pas de contrôle possible.
Dans le département 49 deux vannières et dans le département 37 quatre entreprises sont marquées Parc. Les entreprises marquées sont l’Atelier Saule et Cie, l’atelier brin de malice, La Coopérative de Vannerie, Vannerie Romand’art, Plume et brin d’osier et l’Osier de gué Droit. Seul l’osier de gué droit a pu faire marquer sa production d’osier.
Pour être marqué les entreprises doivent payer chaque année une adhésion en fonction de leur effectif.
Dans les Pyrénées des vanniers sont également marqués Parc.
C’est une piste qui ne représente pas un investissement énorme c’est une éthique qui va vers l’éco-citoyenneté.
Est-ce que des parcelles vont-être plantées ?
L’osier de Gué Droit prévoit de planter 1ha en 2018 en Salix Triandra « noir de Villaines » et 0,6ha en 2019
Le Lycée va replanter 15 ares de perchette variété anglaise nommée « Révolution »
Puis 5ares de Fragilis en bio
Le Lycée est à la recherche de parcelles.
Le CDPV plantera 55ares de Fragilis et 5ares à l’essai peut-être du « green dix »
Luc Homel en Alsace 40ares
Samuel Jean stagiaire de l’Ecole a déjà planté 1ha souhaite planter 1ha supplémentaire en 2018 pour avoir au final 3ha en Meurthe et Moselle.
Une demande de Sarah Bernhard formatrice à l’Ecole qui transite par le CDPV. Elle explique que la grille de production brut standard référentiel pour la PAC n’est pas adaptée à la production d’osier. Les nouvelles installations doivent justifier un chiffre d’affaire de 10000 euros
Samuel Roché propose de compter le chiffre d’affaire à partir de l’osier vert.
Il faudrait qu’une instance comme le SOF, fasse reconnaitre l’osier comme une production à part entière.
Quelle surface il faut faire pour faire le chiffre d’affaire demandé ? Le courrier a été envoyé au président il a répondu par courriel au CDPV.
La fiscalité des osiériculteurs a changé, depuis 2016 le forfait agricole n’existe plus.
Le statut du Micro Bénéfice Agricole où ne rentre que le chiffre d’affaire en dehors des ventes d’osier, avec un abattement de 87%
Cf. de site internet pour retrouver le courrier des impôts.
Mme Moilleron propose une intervention de la MSA lors de la prochaine AG. M. Joffrain dit qu’il ne faut pas attendre un an et travailler en amont.
-Questions diverses :
Le calcul des prix de revient sur les exploitations est demandé par les osiériculteurs qui voudraient s’installer.
Il est proposé de faire un tableau de critères pour pouvoir calculer les prix de revient. Il faudrait que tout le monde pèse la totalité de la récolte pour pouvoir ramener tous les coûts de production.
Josiane Moilleron a une grille vide à communiquer pour calculer le coût. Il faut collecter les chiffres pour établir un coût de production.
Pierre Eveillard se propose de ressortir un document de Villaines pour réaliser un tableau de critères.
Avec ces données faut-il établir un coût moyen national ?
Dans tous les cas ce prix de revient permettra aussi à chacun de faire son prix de vente, et de calculer le prix au kilo en vert, en brut et en blanc.
Jean-Loup Hefti a des données contrôlées depuis 1996, avec tous les poids et toutes les tailles en vert, avec un enregistrement des temps de travail sur chaque tâche.
Chacun a la volonté d’une mise en commun des données.
Pierre Eveillard veut bien sortir une grille commune pour relever les données et tenter d’en extraire un prix de revient moyen.
Pierre Eveillard s’interroge sur l’osier traité autoclave. Il y a une réelle angoisse liée au produit utilisé. Séverine Hefti-Boyer explique qu’un certificat est fourni par l’entreprise qui réalise le traitement. Elle propose de transmettre le lien sur le site internet du SOF de l’entreprise CILC avec laquelle L’Osier de Gué Droit travaille pour voir les fiches techniques. L’osier peut être utilisé tout de suite ou bien séché puis trempé.
Séverine Hefti-Boyer rappelle que pour l’ignifugation il faut faire ignifuger le produit fini, l’eau annule le traitement.
M. Hefti rappelle qu’il faut payer les cotisations.
Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée à 13h.
Le Président, Patrick Boyer